Les oligo-éléments : des alliés à ne pas négliger pour des plantes heureuses 🌱

Quand j’ai commencé ma collection de plantes, je pensais que leur fournir de la lumière, un bon arrosage et, bien sûr, du NPK suffirait à les rendre heureuses. Mais au fil du temps (et après quelques feuilles jaunies et des plantes qui stagnaient), j’ai compris qu’il manquait un élément essentiel dans leur routine : les oligo-éléments. Ces minéraux invisibles, mais indispensables, ont complètement changé ma façon de nourrir mes plantes.

Aujourd’hui, je vous partage pourquoi ils sont essentiels et comment j’ai appris à les intégrer dans ma routine avec les bons produits.

Les oligo-éléments : ces invisibles qui changent tout

C’est après avoir vu les feuilles de l’un de mes premiers philodendrons jaunir alors que tout semblait « parfait » que j’ai commencé à m’interroger et à rechercher sur le net la cause de ce jaunissement. En creusant, j’ai découvert les oligo-éléments : des micronutriments présents en toute petite quantité, mais essentiels à la santé des plantes (et c'est pareil pour nous !). Voici les sept principaux et ce qu’ils apportent :

1. Fer (Fe) : le maître de la chlorophylle. Une carence se manifeste par des jeunes feuilles jaunes avec des nervures encore vertes. J’ai appris ça avec mon philodendron, et c’était flagrant.
2. Zinc (Zn) : aide à la synthèse des hormones de croissance et au développement des feuilles. En cas de carence, les feuilles sont petites, déformées, et les tiges rabougries.
3. Bore (B) : crucial pour la croissance des racines et la floraison. Un manque de bore entraîne des nouvelles feuilles ou des inflorescences qui « avortent », des racines faibles.
4. Manganèse (Mn) : indispensable pour la photosynthèse et la gestion des stress oxydatifs. Une carence pourra entraîner des taches nécrotiques ou des bords de feuilles brûlés (bon, si ta plante est un calathea, c'est autre chose !).
5. Cuivre (Cu) : renforce les défenses naturelles contre les maladies. Il aide également à la synthèse des protéines essentielles à la croissance.
6. Molybdène (Mo) : j’avoue que celui-là est moins connu, mais il est crucial pour que les plantes utilisent l’azote correctement. Une carence peut ralentir leur croissance générale.
7. Chlore (Cl) : bien que souvent oublié, il aide à réguler l’équilibre hydrique et les échanges cellulaires. Une carence peut provoquer un flétrissement et un retard de croissance. Attention, il s'agit ici de quantités infinitésimales de chlore, à l'état de traces, qui n'ont rien à voir avec la quantité de chlore contenue dans l'eau du robinet. Dans cette eau, le chlore ou la chloramine ajoutés pour désinfecter peuvent être trop concentrés et nuire à la microbiologie du sol et aux racines sensibles. 

Ces sept micronutriments travaillent en synergie avec le NPK pour garantir une santé optimale à vos plantes. Ce n’est pas un luxe, mais une nécessité absolue !

Reconnaître les carences 🌿

Avec le temps, j’ai appris à lire les signaux que mes plantes m’envoient. Voici quelques exemples :

• Feuilles jaunies malgré un arrosage adapté, avec des veines toujours vertes : c’était un souci de fer. Depuis, j’ai opté pour des engrais complets comme Master Grower, qui incluent du fer chélaté parfaitement assimilable.
• Bourgeons qui sèchent ou racines qui ne progressent pas : une carence en bore, fréquemment négligée. Avec un engrais adapté, mes boutures se sont mises à développer des racines beaucoup plus vigoureuses.
• Petites feuilles tordues : un manque de zinc. Je fais maintenant attention à inclure des produits qui en contiennent.

Chaque « accident » m’a permis de mieux comprendre ce dont mes plantes ont vraiment besoin. Parfois cela prend du temps et quelques tâtonnements. Mais avec un engrais complet et contenant suffisamment d'oligo-éléments, finis les problèmes !

Image extraite d'un article de recherche : Prusty, Suchismita & Sahoo, Ranjan & Nayak, Subhendu & Poosapati, Sowmya & Swain, Durgamadhab. (2022). Proteomic and Genomic Studies of Micronutrient Deficiency and Toxicity in Plants. Plants. 11. 2424. 10.3390/plants11182424. 

Mon Astuce : l'équilibre entre engrais complet et engrais biostimulants à action ciblée

Quand j'ai découvert des engrais biostimulants à action ciblée comme Liquid Ocean et Prime Sugar, j'étais tellement emballée par leurs effets que je les ai beaucoup utilisés, au détriment d'engrais complets. Il faut dire que ces produits sont géniaux pour booster la croissance (plein de nouvelles feuilles partout !) et améliorer la résistance de mes plantes. Ils ont une action ciblée et des effets visibles. Mais au bout de quelque temps, j’ai remarqué que sans un apport de base en NPK et oligo-éléments, certaines plantes montraient des signes de carence :  les feuilles de mes bébés anthuriums étaient trop pâles, un autre s'était mis à dérouler des feuilles déformées.

Aujourd’hui, voici ma recette :

1. Un engrais complet qui me sert de base : Master Grower Croissance pour la phase végétative, associé à Master Grower Floraison pour soutenir la production d'inflorescences. Ces produits incluent tout : NPK, fer, zinc, manganèse, bore, molybdène… Je les utilise dans l'eau d'arrosage une fois par semaine (il fait bon dans le chalet, et j'arrose souvent). 
2. Des engrais biostimulants à action ciblée en complément : j’adore utiliser Liquid Ocean pour ses extraits d’algues brunes, ou Prime Sugar pour améliorer la qualité des feuilles et l'assimilation des micronutriments. Il est préférable d'utiliser ces produits en alternance d'une semaine sur l'autre quand on les applique par voie foliaire : 1 ou 2 pulvérisations de Liquid Ocean pendant une semaine, et 1 ou 2 pulvérisations de Prime Sugar la semaine suivante, par exemple. En revanche, si on les administre dans l'eau d'arrosage, on peut les combiner et même les ajouter à un engrais complet. 

C’est cette combinaison qui a transformé la jungle du chalet. Mes plantes ont tout ce qu’il leur faut pour grandir, tout en bénéficiant d’un petit coup de pouce pour surmonter les périodes de stress ou de croissance intensive.

Attention, certains engrais qui se veulent « complets » manquent pourtant cruellement d'oligo-éléments et en contiennent seulement 1 ou 2. C'est à nous d'aller au-delà des promesses des fabricants et de lire les étiquettes ! Maintenant que tu es averti(e), tu ne te feras plus avoir ;-)

Conclusion : ce que mes plantes m’ont appris

Si j’ai un conseil à vous donner, c’est d’écouter et surtout de regarder vos plantes. Observez leurs feuilles, leurs racines, leur croissance. Et n’oubliez pas que les oligo-éléments, bien qu’invisibles, sont essentiels.

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