Si je ne devais avoir qu’un accessoire

Si je ne devais avoir qu’un accessoire

Si je ne devais avoir qu’un seul accessoire pour prendre soin de mes plantes, ce serait bien-sûr un thermomètre hygromètre !

Évidemment il s’agit ici d’une belle figure de style car il faut être réaliste, un accessoire ne vous suffira pas pour bien vous occuper de vos plantes, surtout si vous êtes un peu perfectionniste. 

C’est souvent la première question que je vous pose quand vous me parlez d’une plante qui ne va pas bien : quelle température fait-il dans votre pièce ? Et quelle est l’hygrométrie ? 

La température et l’hygrométrie (le niveau d’humidité) de votre pièce sont des éléments absolument déterminants pour votre plante. Ils vont en effet jouer sur son activité photosynthétique, sur la vitesse de séchage du substrat dans lequel elle vit, et forcément sur l’eau qu’elle va avoir besoin d’absorber. 

C’est mécanique : plus il fera chaud et plus l’air sera sec, plus le substrat de votre plante sèchera rapidement, et plus vous aurez besoin de l’arroser, selon qu’elle ait besoin d’un substrat humide ou pas. Si au contraire il fait froid et humide, il vous faudra moins arroser car le substrat mettra beaucoup de temps à sécher. 

À luminosité égale, si le substrat met longtemps à sécher, votre plante aura plus de risques de se faire attaquer par des champignons et de souffrir d’une attaque fongique (qu’on appelle aussi maladie cryptogamique) si la température est trop basse. 

Si le substrat sèche rapidement, certaines plantes, qui aiment avoir en quelque sorte les pieds dans l’eau, comme les colocasia, ne pourront survivre que si vous les arrosez très fréquemment ou si vous contournez le problème avec un pot à réserve d’eau.

La vitesse de séchage du substrat vous aidera également à déterminer quel type de pot sera le plus adapté à votre plante : pot en plastique pour conserver l’humidité au maximum, pot en terre cuite pour permettre un séchage plus rapide.

Mais il n’y a pas que le substrat! Certaines plantes ne supportent tout simplement pas une atmosphère trop sèche, parce que trop éloignée de leurs conditions de vie d’origine. Des plantes habituées à vivre dans le sous-bois de la forêt équatorienne auront par exemple besoin d’une hygrométrie de 80% minimum, de sorte qu’un terrarium ou une vitrine seront nécessaires. Autant vous dire que si vous les mettez à l’air libre dans le salon de votre appartement et que l’hygrométrie est de 40%, vous allez vous retrouver très rapidement avec des chips à la place des feuilles! 

Il y a aussi le paramètre des variations. Les plantes qui vivent près de l’équateur sont faites pour vivre dans des conditions quasi identiques toute l’année. Si chez vous il fait 16°C l’hiver et 30°C l’été parce que vous vivez sous les toits, ou si votre pièce perd plus de 5°C la nuit, vous aurez du mal à contenter ce type de plante.

Pour savoir si une plante se plaira chez vous, vous devez connaître ses besoins et vous devez connaître les conditions que vous avez à lui proposer. C’est la base! C’est pour cela que le thermomètre et l’hygromètre me semblent être des instruments indispensables.Grâce à eux vous saurez précisément quelle température il fait au niveau de votre plantagère, comment elle varie la nuit, quelle est l’humidité et quelles sont là aussi ses variations – et vous pourrez ensuite décider d’acheter tel ou tel type de plante en connaissance de cause. 

Il n’est pas nécessaire de faire de grosses dépenses pour s’équiper. 

 

Avant d’avoir le chalet et d’être dans l’obligation de mieux surveiller et contrôler tous les paramètres, j’avais simplement des petits thermomètres/hygromètres électroniques comme celui ci :

Comptez une vingtaine d’euros pour en acheter 3 sur Amazon ou ailleurs. Ils sont discrets et prennent peu de place, vous pouvez en disposer partout. Vous pourrez changer la pile quand elle sera morte. La version un peu plus perfectionnée inclut une station de contrôle qui affiche les données de différents capteurs répartis dans votre maison, parfois avec la création de « groupes » assez pratiques.

Lorsque nous avons construit le chalet, j’ai voulu pouvoir contrôler plus facilement la température et l’humidité, et surtout pouvoir le faire à distance. J’ai donc acheté pour une trentaine d’euros ce capteur sur Amazon (encore!)

Grâce à lui, je peux contrôler à tout moment sur mon smartphone la température et l’hygrométrie de ma pièce

(et en bonus il me calcule des paramètres intéressants comme le VPD et les points de rosée, mais ça on en parlera une autre fois). Je peux aussi enregistrer des seuils ou des valeurs limite qui déclenchent l’envoi d’une alerte sur mon téléphone. Il existe là encore des versions plus sophistiquées mais celui-ci me convient bien et me suffit.

Évidemment, vous vous doutez qu’une fois qu’on connaît la température et l’humidité, on va vouloir s’équiper pour tendre vers la température et l’humidité idéales – et c’est pour cela que je vous disais que c’était illusoire de prétendre qu’un seul accessoire pouvait suffire! Les équipements appellent les équipements 🙂 mais ça aussi, on en parlera une autre fois

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