Substrat aracées : le meilleur pour mes plantes

Substrat aracées : le meilleur pour mes plantes

Introduction

Trouver le substrat aracées parfait est une étape cruciale pour l’épanouissement de nos plantes. En effet, le substrat, souvent sous-estimé, joue un rôle vital. Dans cet article, nous explorerons les différentes composantes des substrats, qu’elles soient organiques (sphaigne, écorce, etc.) ou inorganiques (perlite, pon, etc.). Je te parle des quatre substrats que j’utilise fréquemment, chacun adapté à des besoins spécifiques. Du PON au mélange perlite/vermiculite, en passant par la sphaigne et l’incontournable « aroid mix », découvre les avantages et utilisations de chaque substrat.

Comprendre le substrat

Le substrat est le support dans lequel on va cultiver une plante. Avant de m’intéresser vraiment aux plantes, je pensais qu’elles ne pouvaient pousser que dans de la terre… mais c’est très loin d’être vrai 🙂 

À quoi sert le substrat? Principalement à retenir l’eau et les éléments nutritifs, fournir un milieu de croissance pour permettre les échanges gazeux et nutritifs, et servir de point d’ancrage pour le développement des racines.

En fonction des composantes qui forment le mélange, mais aussi des proportions de chacune de ces composantes, le substrat aracées obtenu aura des caractéristiques différentes.

Deux grandes catégories de composantes 

Il existe deux grandes catégories de composantes : les composantes organiques, comme par ex. la sphaigne, l’écorce, la fibre de coco etc., et les composantes inorganiques ou inertes, comme la perlite, la pierre ponce, la vermiculite, le sable. Les caractéristiques de ces composantes te permettront d’atteindre le substrat dont tu as besoin pour une plante donnée. Ainsi, par exemple, la fibre de coco retient l’eau (pour une plante qui a besoin d’un substrat humide), alors que la perlite va drainer l’eau hors du substrat.

Sphaigne déshydratée

Écorce de coco

J’utilise pour ma part principalement 4 substrats différents.

Substrats minéraux

  • Le pon

Mon favori, et j’en parle pas mal dans mes articles, est le pon. C’est un substrat minéral (inorganique) composé de « petits cailloux », pour faire simple, et notamment de la zéolithe, de la pierre ponce et de la pierre de lave. J’achète celui « prêt à utiliser » vendu par Lechuza-Pon, mais il est aussi possible de faire son propre mélange en fonction de tes conditions de culture. 

Le pon convient à toutes les plantes d’une manière générale et c’est aussi un substrat aracées plutôt efficace. J’ai eu de très rares incompatibilités. Je ne vais pas m’étendre ici sur les avantages et l’utilisation du pon parce que je l’ai déjà fait, notamment dans les articles « Pourquoi j’aime le pon » et « Comment j’utilise le pon ».

Pon

Sac de Lechuza Pon

Lechuza-Pon propose plusieurs types de pon, j’utilise pour ma part le « BASICPON », qui ne contient pas d’engrais, parce que je préfère de toute façon ajouter le mien. Donc autant acheter la version la plus économique. Je le commande sur le site de Lechuza directement mais on peut aussi le trouver dans certaines jardineries.

  • La perlite/vermiculite

J’utilise un deuxième substrat minéral, c’est un mélange que je prépare avec de la perlite et de la vermiculite. J’ai découvert cette technique il y a quelques années grâce à Sovann du compte Jungle Eden sur Instagram, et je dois dire qu’elle me sert énormément. La perlite est une composante drainante, à l’inverse de la vermiculite qui dispose d’une grande capacité d’absorption de liquide par capillarité. Les deux sont des composantes minérales. Ce substrat, qu’on appelle parfois « permiculite » pour aller plus vite, est idéal pour faire raciner les boutures et les plantes en difficulté, ayant subi un choc. Selon l’effet souhaité en termes de rétention d’eau, je mets plus ou moins de perlite ou de vermiculite. Retrouvez tous les détails sur mon utilisation de la perlite / vermiculite dans l’article « Comment j’utilise la perlite / vermiculite ».

Mélange composé de perlite et de vermiculite

Substrats organiques

  • La sphaigne

Pour certaines plantes, je préfère utiliser de la sphaigne pure. C’est un substrat organique, que l’on peut trouver en jardinerie ou sur le net, généralement sous une forme déshydratée et compactée (Masso Garden, Spagmoss), mais certaines marques (Veenmos) ou particuliers vendent également de la sphaigne « vivante ». La sphaigne est une forme de mousse, et selon sa provenance (Madagascar, Chili, Nouvelle-Zélande), elle sera plus ou moins filamentaire et considérée comme de plus ou moins bonne qualité. 

La sphaigne possède un pouvoir de rétention de l’eau exceptionnel, et elle est idéale pour certaines cultures qui ont besoin d’une grande humidité constante au niveau racinaire (comme les anthuriums, les semis de bulbilles d’alocasia, etc.). 

Vous pouvez l’utiliser également comme composante dans un substrat organique. 

La sphaigne vivante est très efficace, je trouve, pour faire grandir certaines plantes plus délicates. Les fibres de sphaigne et la plante vivent alors en symbiose et s’apportent des avantages mutuels (hydratation, pH, etc.). 

Il faut néanmoins savoir que la sphaigne est relativement onéreuse et son prélèvement dans la nature met en danger des écosystèmes vieux de plusieurs milliers d’années. Il est tout à fait possible de cultiver sa propre sphaigne avec un minimum de matériel – va voir l’article « Comment je cultive ma propre sphaigne » si cela t’intéresse.

Sphaigne déshydratée

Sphaigne vivante

  • L’aroid mix (mélange aracées)

Enfin, j’utilise bien entendu un substrat organique qu’on appelle « aroid mix » (mélange pour aracées) et qui reproduit le substrat sur lequel ces plantes poussent dans la nature. C’est un mélange qui contient du terreau, mais aussi d’autres composantes afin d’en faire un substrat drainant et non compact. Chacun est libre de composer le sien, en fonction de ses conditions de culture, de ses expériences et de ce dont il dispose au moment voulu. 

Il y aura bien sûr des variantes en fonction des plantes et des disponibilités mais le mien contient généralement les éléments et les proportions suivantes : 

  • 40% de terreau (« Light mix » de Biobizz)
  • 30% d’écorces de coco ou de pin (écorces de coco, pas fibre, ce n’est pas pareil)
  • 10% de pouzzolane (calibre plus ou moins gros selon ce que j’ai trouvé)
  • 10% de perlite 
  • 10% de vermiculite

Je ne suis pas une grande fan de ce genre de substrat aracées à la base, pour diverses raisons mais surtout parce que j’ai tendance à trop arroser (si tu as le même souci je te conseille vivement de lire cet article!) et que je n’aime pas ne pas savoir exactement si je dois arroser ou pas. Néanmoins avec la pratique, je l’utilise de plus en plus, surtout pour les plantes de grande taille, car il est moins lourd et demande moins d’entretien (arrosages,engrais, surveillance du pH et de la conductivité) que les substrats minéraux.

Écorce de coco

Aroid mix

Cet article touche à sa fin. J’expérimente en ce moment d’autres types de substrats minéraux ou hybrides, je vous en dirai plus quand je serai sûre des résultats. N’hésitez pas à me faire part de vos expériences, vos questions ou vos réflexions dans les commentaires ! À très vite 🙂 

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